Le site proposera ainsi des articles ayant valu à des journalistes ou
des blogueurs des représailles dans leur pays. Les contenus sont
sélectionnés par un "comité éditorial", traduits en français et en
anglais, et sont accompagnés d'une description du contexte de
publication rédigée par l'auteur.
We fight censorship publie, par exemple, la vidéo censurée d'une manifestation contre le président bélarusse Alexandre Loukachenko violemment réprimée à l'été 2011. Le site "est avant tout un outil de dissuasion", explique Christophe Deloire, directeur général de RSF, au "Nouvel Obs". "Il s'agit de dire aux censeurs que désormais chaque article ou publication censurée trouvera un écho encore plus grand."
L'ONG surfe sur "l'effet Streisand" qui veut que, sur le web, plus la volonté de censure d'une information est forte, plus l'information sera diffusée par les internautes. "Priver l'auteur d'un article de sa liberté, saisir des exemplaires d'un journal ou bloquer l'accès à un site de vidéos, n'empêchera pas le contenu lui-même de faire le tour du monde. Au contraire", souligne Christophe Deloire.
We fight censorship s'inscrit dans la démarche de RSF de plaidoyer et de lobbying en matière de liberté de la presse et de l'information.
"Nous ne sommes pas un WikiLeaks bis"
Au-delà de relayer les contenus censurés, le site propose un "kit de survie numérique" qui regroupe des outils pour que les internautes puissent anonymiser leur connexion internet (et ainsi contourner des censures techniques), sécuriser leur connexion ou crypter leurs documents.
Dans cette veine, We fight censorship propose un "coffre-fort numérique" permettant aux internautes d'envoyer à RSF des contenus de manière anonyme et sécurisée pour publication. RSF réfute pourtant toute idée de devenir un nouveau WikiLeaks. "Nous ne sommes pas un WikiLeaks bis", précise Christophe Deloire. "Nous n'avons pas vocation à publier des documents bruts. Avec cet outil de coffre-fort, nous ambitionnons plutôt de publier des documents sur le climat ou sur l'économie d'un pays qui seraient censurés."
Enfin, le site a été conçu pour être aisément "duplicable", c'est-à-dire relayé par des sites miroirs en cas d'attaque informatique ou de censure (filtrage ou blocage).
"Avec We fight censorship, la voix des journalistes qui exercent un rôle de contre-pouvoir ne sera pas éteinte, afin de viser une société plus transparente, plus démocratique", s'enflamme Christophe Deloire.
Chaque année, RSF publie un classement de la liberté de la presse dans le monde, en se basant notamment sur la censure exercée. En début d'année, l'Erythrée, la Corée du Nord, le Turkménistan, la Syrie et l'Iran occupaient les dernières places. La France se classait 38ème au tableau.
Ici une vidéo de 01.net avec le DG de RSF expliquant le projet :
Sources : http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20121126.OBS0518/rsf-lance-un-site-regroupant-tous-les-articles-censures.html
http://www.01net.com/editorial/580899/rsf-lance-un-site-pour-lutter-contre-la-censure/
We fight censorship publie, par exemple, la vidéo censurée d'une manifestation contre le président bélarusse Alexandre Loukachenko violemment réprimée à l'été 2011. Le site "est avant tout un outil de dissuasion", explique Christophe Deloire, directeur général de RSF, au "Nouvel Obs". "Il s'agit de dire aux censeurs que désormais chaque article ou publication censurée trouvera un écho encore plus grand."
L'ONG surfe sur "l'effet Streisand" qui veut que, sur le web, plus la volonté de censure d'une information est forte, plus l'information sera diffusée par les internautes. "Priver l'auteur d'un article de sa liberté, saisir des exemplaires d'un journal ou bloquer l'accès à un site de vidéos, n'empêchera pas le contenu lui-même de faire le tour du monde. Au contraire", souligne Christophe Deloire.
We fight censorship s'inscrit dans la démarche de RSF de plaidoyer et de lobbying en matière de liberté de la presse et de l'information.
"Nous ne sommes pas un WikiLeaks bis"
Au-delà de relayer les contenus censurés, le site propose un "kit de survie numérique" qui regroupe des outils pour que les internautes puissent anonymiser leur connexion internet (et ainsi contourner des censures techniques), sécuriser leur connexion ou crypter leurs documents.
Dans cette veine, We fight censorship propose un "coffre-fort numérique" permettant aux internautes d'envoyer à RSF des contenus de manière anonyme et sécurisée pour publication. RSF réfute pourtant toute idée de devenir un nouveau WikiLeaks. "Nous ne sommes pas un WikiLeaks bis", précise Christophe Deloire. "Nous n'avons pas vocation à publier des documents bruts. Avec cet outil de coffre-fort, nous ambitionnons plutôt de publier des documents sur le climat ou sur l'économie d'un pays qui seraient censurés."
Enfin, le site a été conçu pour être aisément "duplicable", c'est-à-dire relayé par des sites miroirs en cas d'attaque informatique ou de censure (filtrage ou blocage).
"Avec We fight censorship, la voix des journalistes qui exercent un rôle de contre-pouvoir ne sera pas éteinte, afin de viser une société plus transparente, plus démocratique", s'enflamme Christophe Deloire.
Chaque année, RSF publie un classement de la liberté de la presse dans le monde, en se basant notamment sur la censure exercée. En début d'année, l'Erythrée, la Corée du Nord, le Turkménistan, la Syrie et l'Iran occupaient les dernières places. La France se classait 38ème au tableau.
Ici une vidéo de 01.net avec le DG de RSF expliquant le projet :
Sources : http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20121126.OBS0518/rsf-lance-un-site-regroupant-tous-les-articles-censures.html
http://www.01net.com/editorial/580899/rsf-lance-un-site-pour-lutter-contre-la-censure/