Adoptée le 19 décembre 2011 par
l’Assemblée générale des Nations Unies, la résolution 66/170 instaure le
11 octobre comme étant la « Journée internationale de la fille
L’idée de cette journée de sensibilisation et d’action par et pour les filles fait suite à une campagne de plusieurs années menée par des militants canadiens et américains. Il s’agit de reconnaître les droits des filles et les difficultés spécifiques auxquelles celles-ci sont confrontées partout dans le monde. Les filles connaissent en effet des taux plus élevés de violence, de pauvreté et de discrimination, comparativement aux garçons.
« le mariage précoce prive chaque année dix millions de filles de leur enfance. Il est temps d’y mettre fin », tel est le thème de cette première célébration. Une table ronde sur le sujet a lieu à New York ce 11 octobre, en présence notamment du Secrétaire général des Nations Unies Ban ki- moon et de l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, prix nobel de la paix et fondateur de l’association Girls not brides, partenaire de cette journée de la fille.
Le mariage précoce constitue une violation des droits fondamentaux et affecte chaque aspect d e la vie des filles qui y sont confrontées. Il les empêche de mener une vie normale, perturbe leur éducation scolaire et limite leurs perspectives d’avenir. Selon les données fournies par l’ONU, Une jeune fille sur trois âgée de 20 à 24 ans a été mariée la première fois avant dix huit ans. Un tiers d’entre elles l’a été avant quinze ans. Dans les pays en développement, 90% des mères adolescentes sont mariées et les complications liées à la grossesse sont nombreuses, elles représentent la cause principale de mortalité dans cette tranche d’âge. Ce sont les filles qui ont le taux de scolarité le plus faible qui sont les premières victimes de cette discrimination. Le mariage met généralement un terme à leurs études. Or, plus les filles avancent à l’école moins elles ont de chances d’être mariées précocement.
L’éducation est donc un rempart, une des meilleures stratégies pour protéger les filles de ces mariages précoces. C’est donc sur l’éducation pour toutes que les gouvernements et les communautés doivent concentrer leurs efforts.
L’éducation des filles est justement le thème choisi par l’Organisation nationale de la jeunesse tunisienne pour célébrer cette journée, nous apprend le quotidien La Presse de Tunisie « Une belle opportunité pour célébrer les filles partout dans le monde et pour faire valoir leurs droits à l’éducation en particulier ».C’est également le cas au Maroc où la journée est placée sous le thème « parité et analphabétisme une équation à résoudre ».
A Paris, les volontaires sont invités place de l’Hôtel de Ville à participer à la réalisation d’une fresque géante « pour effacer les obstacles à l’éducation des filles », parmi lesquels, les réticences culturelles, la participation inégale aux tâches domestiques, le travail forcé, les violences …et bien d’autres encore qui font des filles des victimes toutes désignées. Pour finir, l’ONG de solidarité internationale Plan lance l’opération Levez les mains pour l’éducation. Quatre millions de mains levées pour envoyer quatre millions de filles à l’école.
Source : http://blog.slateafrique.com/femmes-afrique/2012/10/10/le-11-octobre-journee-internationale-de-la-fille-pourquoi-faire/