"Le mépris de la Syrie pour sa population civile transparaît clairement dans sa campagne aérienne, qui inclut maintenant le largage de bombes à sous-munitions mortelles dans des zones habitées", a déclaré Steve Goose, en charge de l'armement au sein de HRW, cité dans un communiqué de l'organisation. "Les armes à sous-munitions ont été bannies par la plupart des pays et la Syrie devrait cesser immédiatement d'utiliser ces armes aveugles qui continuent à tuer et à mutiler", a-t-il ajouté.
Inquiétude
HRW se dit en outre "très inquiète" après avoir consulté des vidéo montrant des hommes et des enfants manipulant des sous-munitions non explosées "au risque de leur vie", rappelant que ces sous-munitions sont armées et peuvent exploser au moindre contact ou mouvement. Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York, ces armes ont été utilisées dans les provinces d'Idleb (nord-ouest), Alep, Homs (centre) de Lattaquié (sur la côte) et Damas.
Le 9 octobre, un hélicoptère "a largué une bombe qui, pendant sa chute, s'est ouverte en deux et a libéré de plus petites bombes", a ainsi témoigné un habitant de Taftanaz, dans la province d'Idleb, cité par HRW. "J'ai entendu une (première) explosion. Et une fois les sous-munitions libérées, plusieurs explosions" ont suivi, a-t-il ajouté.
La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions, adoptée par 107 Etat en 2008, qui interdit la production, le stockage, le transfert et l'utilisation de cette catégorie d'armes et prévoit la destruction des stocks existants.
Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/14/97001-20121014FILWWW00070-syriedes-bombes-a-sous-munitionshrw.php