La dépêche AFP publiée dans le Figaro le 12 janvier 2013 (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/01/12/97001-20130112FILWWW00472-des-civils-sont-morts-lors-des-combats-au-mali-hrw.php)
Des civils sont morts lors des combats à Konna (centre du Mali) entre l'armée malienne, appuyée par des militaires français, et des groupes islamistes, a affirmé samedi Human Rights Watch (HRW), citant des habitants de la zone.
"Des habitants de Konna m'ont rapporté que dix civils sont morts pendant les combats, y compris trois enfants qui se sont noyés en essayant de franchir le fleuve Niger en quête de sécurité", a déclaré Corinne Dufka, une responsable à HRW.
Le droit de réponse de HRW du 23 décembre dernier paru dans Libération (http://www.liberation.fr/monde/2012/12/23/droit-de-reponse-de-human-rights-watch_869753)
Suite à l’article de Maria Malagardis publié dans Libération édition papier du 11 décembre 2012 et intitulé «Goma survit à portée des tirs rebelles», (http://www.liberation.fr/monde/2012/12/10/goma-survit-a-portee-des-tirs-rebelles_866576) Human Rights Watch souhaite apporter à vos lecteurs les précisions suivantes : Human Rights Watch ne rémunère pas les témoins interrogés pour les informations fournies, afin de préserver l’intégrité des entretiens que nous menons. Human Rights Watch propose parfois aux victimes ou aux témoins un dédommagement pour rembourser les frais qu’ils pourraient encourir lorsqu’ils voyagent spécifiquement pour rencontrer nos chercheurs. Comme dans tout autre conflit, Human Rights Watch enquête sur les abus commis par toutes les parties en RD Congo, et nous cherchons à recueillir les témoignages de toute personne ayant des expériences directes à partager.
La réponse de Libération : Dans le passage de mon reportage auquel vous faites allusion, j’ai simplement raconté ce que j’ai vu et entendu dans un dispensaire misérable de Goma, où défilaient des femmes visiblement désespérées et affamées, qui m’ont à moi aussi réclamé de l’argent. Votre chercheur, avec lequel j’ai discuté, avait convenu que, dans ces conditions, les témoignages étaient aléatoires. Mais il avait aussitôt ajouté être convaincu que le M23 avait «commis beaucoup de crimes» dont on ne connaissait pour l’instant que «la partie visible de l’iceberg». Ce qu’il cherchait, ce n’était donc pas qui a commis les violences à Goma (M23, armée régulière ou autres), mais comment prouver les crimes spécifiques du M23 ; le lendemain, je me suis rendue à Heal Africa, le célèbre hôpital de Goma pour les femmes violées : deux responsables m’y ont alors expliqué, devant témoin, avoir reçu récemment la visite d’enquêteurs de Human Rights Watch qui, là encore, «cherchaient des témoignages contre le M23», et de préférence «des témoins civils» plutôt que des militaires. Ces gens ont-ils mal compris ? Peut-être, mais c’est alors un malentendu gênant. M.M.
Communiqué du CICR sur l'aggravation probable de la situation humanitaire du 11 janvier 2013 (http://www.temoignages.re/mali-risque-d-aggravation-de-la-situation-humanitaire-dans-le-centre-du-pays,62473.html)Mali : risque d’aggravation de la situation humanitaire dans le centre du pays
De nombreuses familles ont déjà fui les localités de Konna, Amba et Boré, en direction de Mopti et Sévaré, plus au sud. Avec l’appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), des volontaires de la Croix-Rouge malienne procèdent à des évaluations afin de déterminer les besoins humanitaires les plus urgents des nouveaux arrivants.
« Un afflux de personnes déplacées à Mopti et Sévaré pourrait malheureusement aggraver une situation humanitaire précaire, aussi bien pour les familles déplacées que pour les populations résidentes », affirme Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger. La plupart des personnes déplacées durant les mois derniers dans cette région ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil qui partagent avec elles leurs bien maigres ressources, notamment en nourriture.
Le CICR et la Croix-Rouge malienne intensifient leurs efforts en vue de venir en aide aux populations victimes du conflit dans le nord du pays et dans la région de Mopti. Les programmes d’assistance alimentaire et d’accès aux soins de santé et à l’eau potable mis en place dans le nord du pays se poursuivent.
« Nous rappelons à toutes les parties au conflit l’obligation de respecter les règles de base du droit international humanitaire (DIH), notamment en ce qui concerne la protection de la population civile et des personnes qui ont cessé le combat, qu’elles soient blessées ou capturées », insiste Jean-Nicolas Marti.
GENEVE, Suisse, 11 janvier 2013/African Press Organization (APO)